Catia
Werneck
On
la connaissait side woman dans nombre de productions discographiques brésiliennes
On avait pu la voir de nombreuses fois sur scène prêter sa
voix à de nombreux artistes (Gilbert Bécaud, Didier Sustrac,
la revue Brazil Tropical)
Biographie
L'histoire
de Catia Werneck est riche et colorée comme un roman latino-américain.
Personnalité extravagante, à la fois timide et excentrique,
romantique et fantaisiste, Catia Werneck sort enfin un album sous son
nom, " Estrella do Sultao ". Récit d'une étoile
brésilienne
Catia
est née à Rio de Janeiro en 62 dans une famille de musiciens.
Son père, pianiste et guitariste, écoute exclusivement du
jazz et de la bossa nova. Bizarrement, il interdit à Catia et son
frère Carlos (NDA, Carlos Werneck, bassiste) de jouer d'un instrument.
En revanche, elle chante dès l'age de quatre ans, soutenue par
son père qui lui donne parfois un cruzeiro contre une chanson.
Elle gagne, avec son frère le premier prix du Festival National
de Rio ( UFRJ : Université Fédérale de Rio de Janeiro)
à 16 ans et commence à chanter pour des jingles, des scéances
de studio...
Parallèlement,
elle obtient un diplôme de professeur d'histoire, condition sine
qua non imposée par ses parents pour continuer la musique. Aussitôt
diplomée, elle abandonne les études et rentre dans le "
circuit brésilien ", embauchée par un des plus gros
producteurs de Rio. De 18 à 22 ans, elle chante dans toutes les
boîtes de nuit, et notament le " 1.2.3 " célèbre
boîte brésilienne
En
85, on lui propose une tournée internationale avec 4 autres chanteuses
pour une grande revue brésilienne. Elle part un mois à Broadway,
avec " Black scandals ", puis à Paris. La revue prend
le nom " Brazil en fête " et devient tristement célèbre.
Les producteurs du spectacle disparaissent sans payer les musiciens, le
scandale fait la Une des journaux... Commence alors une période
difficile pour Catia. Contrairement aux autres musiciens de la troupe,
elle refuse de retourner au Brésil et veut prouver à ses
parents qu'elle sera musicienne
Biographie
(suite)
Paradoxalement,
c'est pendant cette période de " galère " que
Catia commence à chanter dans tous les clubs de la capitale. La
" bande des Brésiliens " investit ainsi le Baiser Salé,
le Memphis Melody (où Catia " jamme " avec Sarah Vaughan)
et trouve facilement du travail.
C'est à cette époque qu'elle rencontre Marcello Ferreira,
qui deviendra par la suite son ami, guitariste et auteur-compositeur attitré
(NDA, Marcello sortira un album chez Pygmalion Records 2001).
A
23 ans, elle est engagée pour une tournée américaine
de 3 mois (" Brazil Tropical " où elle rencontre George
Benson, Rachel Ferrel). Ensuite suivent les Festivals, Nice ( de 90 à
92 avec " Boto nuevos tempos "), Montreux
A cette période,
c'est en tant qu'interprète seulement que Catia intervient.
On la retrouve notament avec Touré Kunda, Patrick Bruel, Didier
Sustrac, Chico Buarque, dans des musiques de films (Cosma) sous les noms
de Catia, Catia Carvalho, Catia Constantin, Catia Werneck. Bref, si elle
a plusieurs noms, elle n'a qu'une réputation : c'est " LA
" chanteuse brésilienne à Paris
En
97, c'est dans un concert de Marcello au Latitude qu'elle rencontre David
Godevais, DG de Pygmalion, qui l'encourage à composer en son nom.
Ainsi nait " Estrela do Sultao "
Depuis 99, Catia a été sélectionnée par Peter
Basler (agent de Joe Zawinul) pour représenter le Brésil
dans les Festivals internationaux
Catia
Werneck
Interview
"
Vous chantez depuis toujours et aujourd'hui vous sortez votre album pour
lequel vous avez très largement contribué aux paroles. Pourquoi
avoir attendu si longtemps pour sortir ce disque ?
Parce que je n'avais pas le temps. Après mon premier prix de chant
de l'Université Fédérale de Rio de Janeiro reçu
à 16 ans, j'ai été choisie pour faire partie de la
troupe " Brazil en fête " qui a littéralement échoué
à Paris en 1984 et dont la presse a fait grand bruit. Depuis, j'ai
toujours beaucoup travaillé en qualité de soliste ou meneuse
de revue, dans les boîtes brésiliennes, les clubs de jazz
et les festivals.
" Vous avez une volonté et un parcours gigantesques. Indéniablement,
la passion qui vous anime dans l'album l'est aussi. Lorsqu'en 1984, vous
êtes arrivée à Paris, vous avez montré que
vous en vouliez et roulé votre bosse dans tous les temples de la
musique.
C'est plus qu'exact. Entre le Sunset, le Baiser Salé, les 3 Maillets,
le club " Lionel Hampton ", les clubs brésiliens, les
festivals de jazz, je n'ai jamais arrêté une seconde avec
cette passion de plus en plus forte. En plus, j'ai eu la chance de rencontrer
des personnes formidables et en particulier : Sarah Vaughan (le plus beau
duo de ma vie sur " Corcovado "), Herbie Hancock, Liza Minelli,
Georges Benson, Chico Buarque, Didier Sustrac, Rachel (chanteuse du grand
orchestre de Count Basie),
" Toutes ces pointures de la chanson vous ont elles influencées
?
Bien sûr, mais plus que tout c'est mon père qui a été
ma principale source d'influence. Le dimanche à la maison, nous
écoutions exclusivement du jazz avec Ella Fitzgerald ou de la bossa
nova avec Leny Andreade, Nana Cayni, Elis Regina.
" Et, votre influence personnelle ?
Enfant, c'était très varié, j'écoutais avec
mon frère du Al Jarreau, Michel Legrand, Charles Aznavour, les
Pink Floyd et aussi beaucoup de Bossa Nova et de Jazz.
" A quel moment l'idée de faire un disque est elle devenue
omniprésente ?
En 1990, j'ai ressenti une envie immense de faire quelque chose en mon
nom, qui m'appartienne. Je me suis sentie prête à mettre
des paroles vraies sur des mélodies moins simplistes. Sortir des
harmonies de la vie elle-même, à la fois romantiques et personnelles.
Pour moi, tous les curs, qu'ils soient noirs ou blancs, riches ou
pauvres, tous ces curs aiment et battent comme le mien. Toutes les
chansons de l'album partent de quelque chose de très fort. C'est
pour cette raison que j'ai voulu chanter sur la nature et l'amour.
" Carlos Werneck, votre frère, est un excellent musicien.
Deux très bonnes raisons d'avoir enregistré avec lui
Si je suis chanteuse aujourd'hui c'est grâce à Carlos, qui
prenait sa guitare et me faisait chanter. Il est mon idole, mon pygmalion
et sur le disque, à la fois guitariste, bassiste, percussionniste,
compositeur, directeur musical et artistique. Il est le miroir de la petite
sur que j'étais.
" Un frère et beaucoup d'amis vous accompagnent ?
Mon frère de cur, Marcello Ferreira. J'ai rencontré
Marcello à mon arrivée à Paris en 84 et depuis il
est resté un ami très cher et devenu mon second mentor après
Carlos. Marcello m'a ouvert les yeux sur une autre perception de la musique.
Moi, qui n'adorais que la bossa et le jazz, j'ai découvert grâce
à lui d'autres styles plus modernes et quelque fois avec 3 octaves
en dessous de ma voix. La guitare avec Marcello, c'est musicalement du
changement, de la fantaisie et un côté délirant de
la vie. J'ai l'impression lorsqu'il m'accompagne d'avoir 18 ans tout en
gardant les pieds sur terre.
" Guitare, basse, batterie, clavier et percussions. Les bons ingrédients
pour un mélange détonnant...
Je voue des passions pour certains musiciens et j'ai une idée très
précise de ce que je voulais faire passer dans cet album. A la
batterie, Luis Augusto Cavani, qui accompagne entre autre Georges Moustaki,
Tania Maria, Marcia Maria, Marc Berthoumieux. Il est une exception. Ecole
de Samba à lui tout seul, une fois derrière sa batterie,
il peut tout faire, il est brillant et complet tant en musicalité
qu'en technique. Pour le clavier, William Lecomte, dans l'esprit de Robert
Percy, a du sentiment au bout de ses doigts. Il a une énorme richesse
harmonique.
" Combien de titres dans cet album ?
Il y en a dix, dont certains pour lesquels j'ai écrit paroles et
musiques : Estrela do Sultao, Anel de Saturno, Que Safir, Cheiro Sabor,
Outro Camilho, Segura a Onda, Conselhos, Tenho Pena, Eu vou partir et
Aquarel do brazil, hommage au plus grand compositeur du Brésil,
Ari Barroso.
" Quels sont les thèmes abordés ?
Pour schématiser, on peut dire que Marcello est assez abstrait,
avec des textes imagés, souvent sur le thème de la nature.
C'est le "Picasso" de l'album. Moi, je suis plus impressionniste.
J'aime parler d'amour
Catia
Werneck
L'album
Les
thèmes essentiels traités dans " Estrela do Sultao
" sont ceux de la nature et de l'amour.
"
Anel de Saturno ", " Que nem safira ", " cheiro e
sabor ", " outro camino ", " segura a onda ",
" consuelhos ", " Tenho penha ", " Estrelha do
sultao ", " Envou partir ",
" aquarelha de Brazil " : hommage à Ari Barroso, grand
compositeur brésilien.
Les
musiciens
Carlos
Werneck, bassiste : frère et mentor de Catia, Carlos Werneck a
joué avec Gilberto Gil, joue avec Tania Maria, Marcello
,
Luis
Augusto Cavani : Batteur et percussioniste : joue avec Tania Maria, Marc
Berthoumieux, Marcello, Didier Lockwood,
William
Leconte : Clavieriste : Marc Berthoumieux,
Marcello
: guitariste, auteur-compositeur :
Et
aussi : François constantin, Carneiro, Ze Luis
Label:
Pygmalion Records
Distribution: Musidisc distribution service (M 10) Contact
presse: Marine. Assistante : Amélie/ Pygmalion Records
Tél: (33) 1 47 09 12 39/ 93 13 Fax: (33) 1 47 09 68 05
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